Beaucoup de personnes résument la ville de cannes à son festival
où toutes les grandes stars du grand écran se réunissent
pour célébrer le 7ème art.
Mais qui sait que chaque année depuis 20 ans, Cannes accueille, au
mois de février, d'autres stars? Certes, moins connues, mais toutes
aussi méritantes.
Eh oui, durant une semaine, les stars des jeux de société
et sports cérébraux se réunissent avec engouement et
passion pour sensibiliser le grand public à la beauté et à
la profondeur de leur jeu respectif.
Cette année, comme depuis le début de ce festival, le jeu
de dames était à l'honneur grâce à deux compétitions
disputées simultanément, l'open international et la Confederation
Cup, organisée sous l'égide de l'EDC, où les plus grands
joueurs de l'ex-URSS s'étaient donnés rendez-vous.
Les noms de Tschizov, Valneris, Getmanski, Schwarzman ou Podolski ne disent
pas grand chose au commun des mortels, mais à nous joueurs de dames,
ils reflètent un tournoi d'un niveau mondial.
Dans ce plateau de choix, toutefois boudé par les Néerlandais,
la France envoya 3 équipes dont celle de Wattrelos composée
d'Amandine Stock, Vianney Deleu, Maxime Lemaire et Gautier Vanhoute. Il
est évident que face à ces "monstres" du jeu de
dames, la compétition pour nous semblait mal entamée, mais
conscients de notre niveau et de l'écart face à celui des
Soviétiques, nous étions là pour apprendre et pourquoi
pas créer la surprise en réalisant des matchs nuls face aux
grands maîtres présents.
Lundi 14 février, premier jour de compétition, en attendant
l'arrivée de quelques équipes dont Nice et Paris, fut organisée
un tournoi de parties rapides à la cadence Fischer 5 min + 3s, et
avec l'aide d'André Berçot, qui remplaça momentanément
Gautier, nous rentrâmes dans le vif du sujet dès la première
partie en affrontant l'équipe de THK BP composée de Kirzner,
Valneris, ... et Tschizov, champion du monde en titre. Les coeurs noués,
heureux de l'occasion offerte à nous de côtoyer ces grands
maîtres, réalisant que la chance de rencontrer des joueurs
d'un tel niveau ne se présenterait pas tous les jours, nous tentâmes
le tout pour le tout, même si la défaite fut cinglante tout
comme contre nos 5 autres adversaires qui étaient vraiment un niveau
au dessus. Seule la nulle de Vianney contre Baliakin, nous donna du baume
au coeur et à l'ouvrage en attendant la " Grande Compétition
".
Cette grande compétition commença le lendemain et Ô
surprise, tout comme la veille, nous rencontrâmes les champions de
THK BP, contre eux le but, comme dans toutes les autres parties d'ailleurs,
n'était pas de gagner, mais d'apprendre et de se défendre
corps et âmes avec nos armes, et à vrai dire, je pense que
nous n'avons aucun regret à avoir. La défaite était
sans appel, ponctuée par 4 défaites, mais nos parties furent
instructrives. Personne n'a eu peur de ce rendez-vous et tout le monde a
joué sa chance à fond.
Le lendemain, nous jouâmes une équipe, qui sur le papier était
moins forte que la précédente, mais qui, la veille, avait
infligé une défaite humiliante 7 à 1 à Paris.
Nous jouâmes encore une fois avec nos moyens, et malgré la
forte équipe adverse, l'équipe arriva à obtenir un
point, eh oui, je réussis à accrocher Evgueny Vatutin, un
GMI, le compteur était débloqué, il ne restait plus
qu'à persévérer.
Malheureusement, face aux deux équipes les plus "faibles"
du groupe la défaite était encore au rendez-vous mais nous
réalisions des résultats honorables, ponctués par les
nulles de Gautier contre Maxime Kouamé, GMI français, et contre
le letton Junkurens et celle de Vianney contre Zalitis. Des joueurs de très
bons niveaux, montrant bien l'ampleur de leurs performances.
A la fin de la première phase, la messe était dite, nous finîmes
derniers, mais étions toutefois contents de nos performances.
Lors de la deuxième phase, ils nous restaient deux matchs de classement,
après le nul tant attendu face à la valeureuse équipe
de Nice, nous espérions éviter la dernière place mais
la défaite face à Riga 1 8-0 et le nul surprenant de Nice
face à Paris nous projeta à cette dernière place tant
redoutée mais tant attendue.
La seule déception de ce tournoi est qu'Amandine n'ait pas pu faire
de point mais aucun adjectif ne pourrait définir sa malchance face
au tirage. Elle tomba contre les meilleurs de chaque équipe, et elle
ne doit en rien regretter quoique ce soit dans ce tournoi, car les quelques
erreurs qu'elle a pu faire, j'en suis sûr, elle ne les réiterera
plus.
Le tournoi s'achevait ici, fiers de nos performances, nous quittâmes
la beauté et la chaleur de Cannes pour rentrer au bercail, plus confiants
et avec une forte envie de s'entraîner encore plus, pour, peut-être,
pas forcément rivaliser sur le plan mondial, car nous sommes encore
loin d'avoir le niveau des joueurs de l'ex URSS, mais pourquoi pas sur le
plan français, et aussi qui sait revenir à Cannes l'année
prochaine pour faire mieux que cette année et apprendre encore plus...
Maxime LEMAIRE